Ouvert aux personnes de 60 ans et +, à Granville ou Cherbourg, au 1er trimestre 2020.

GENETS
Une nouvelle offre de service d'accompagnement liée au maintien à domicile des personnes dépendantes, "Compagnons de séjours", est en cours d'expérimentation. Le 26 juin, au local de Chemins de la baie, des professionnels de l'aide à domicile de l'UNA de la Manche ont participé au dernier atelier de concertation proposé par l'association Handibaie. La présidente, Christine Jouquan, explique l'objectif de ces ateliers: "Il s'agit de mettre en lien, de co-construire avec les différents acteurs du territoire, de l'aide à domicile, du médico-social et du tourisme. Le but est de participer au décloisonnement des différentes pratiques professionnelles afin de faciliter l'accès à des activités sociales des personnes en situation de handicap et de dépendance, vers une société plus inclusive". Ces ateliers ont donné lieu à des échanges très enrichissants. A terme, il s'agit, non pas de proposer un séjour adapté "clé en main", mais d'accompagner la personne dans son projet en proposant une offre innovante" compagnon de séjour" à la frontière entre les fonctions de "conseiller en séjours touristiques" et « auxiliaire de vie". La prochaine étape sera la mise en place et expérimentation de trois séjours en Baie du Mt-St-Michel proposés aux bénéficiaires de l'UNA de la Manche.

L'UNA DE LA MANCHE
PREMIER RÉSEAU D'AIDE EN FRANCE

Installée à Coutances depuis 1965, l'Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles a pour mission de favoriser le maintien à domicile.

L'UNA du Coutançais  s'est  regroupée en 2013 avec cinq autres associations pour fonder  l'UNA  de  la  Manche.  Elle a alors installé son siège social place Wood où travaillent onze personnes dans les services  administratifs.  Au total, l'association gère  351  salariés dont 70 sur le Coutançais. « Nos auxiliaires   de   vie   sociale   et   agents à domicile interviennent auprès des personnes en perte d'autonomie ou en situation de handicap.  Les  premiers pour apporter une aide à la personne (toilette, habillage, repas, lever, coucher, transferts,) les  seconds  pour  entretenir le logement, le linge, faire des courses etc. » indique la directrice Alexandra Goutté. En 2018, sur le Coutançais, 576 personnes ont bénéficié de cette aide au maintien à domicile pour un volume de 75 600 heures.
L'UNA s'inscrit aussi dans le dispositif
«  Sortir plus »   :   se promener,  participer à des loisirs, se rendre aux rendez-vous médicaux. « Depuis deux ans, nous animons un atelier d'art-thérapie à l'Ehpad de l'hôpital de Coutances financé par le Département».
Le " Cafés des aidants » est une autre action collective tournée vers les proches. L'association leur propose aussi des solutions de répit « afin qu'ils prennent soin d'eux et puissent échanger ».
L'UNA de la Manche poursuit un développement de l'aide envers les personnes en situation de handicap quel que soit leur âge (un tiers de l'ensemble de l'activité). « Nous formons  nos salariés à la connaissance des diverses pathologies liées au handicap dont les troubles du spectre de l'autisme"·
Pour les particuliers actifs, l'UNA peut intervenir dans le champ de l'entretien du cadre de vie, courses ménage repassage, etc. avec le bénéfice du crédit d'impôts.
Comme l'ensemble du secteur,  l'UNA de la Manche fait face à des difficultés de recrutement, « car les besoins grandissent et les temps de trajets augmentent surtout en zone rurale lorsqu'il faut passer plusieurs fois par jour au domicile » constate Alexandra Goutté.
Contact : 02 33 45 53 89

Anabelle Tissier, psychologue et Muriel Le Petit, coordinatrice ont assuré la formation auprès des aides à domicile de l'UNA de la Manche.
Santé
Dans le cadre de ses activités, le réseau de santé-Plateforme de répit (RSVA) a proposé aux aides à domicile de l'UNA de la Manche, une formation pour les sensibiliser à la prise en charge d'enfants autistes.
Pendant deux journées, les intervenantes à domicile ont appris à définir l'autisme, ses particularités, les fonctionnements cognitifs et sensoriels ainsi que comment envisager l'accompagnement d'un enfant autiste.
"J'ai trouvé cette formation intéressante et enrichissante. L'intérêt était surtout dans l'étude de cas pratiques. J'ai apprécié également de pouvoir échanger avec les formatrices, qui sont à l'écoute et qui ont donné beaucoup de conseils", rapporte Anita Enquebecq, auxiliaire de vie. Désormais, les aides à domicile vont pouvoir prendre en charge des enfants autistes. Ainsi les parents d'enfants autistes pourront faire appel à l'UNA de la Manche, pour confier leurs enfants aux aides à domicile, le temps d'une journée ou d'une après-midi. A noter que dans un autre cadre, l'ensemble des aides à domicile de l'UNA de la Manche a bénéficié de l'intervention de l'équipe Eco Réso Autonomie. En effet, Marilyne Prunier, ergothérapeute, a présenté des aides techniques. Ainsi ont été observés et testés des couverts adaptés, des ceintures de transfert, des draps de glisse, des échelles de lit.
Pratique. Pour tout renseignement, contacter l'UNA de la Manche au 02 33 45 53 89.

La manche libre le 06.02.2019

L'art-thérapie permet de voir du monde
Une séance a eu lieu, fin décembre, avec l'Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles (Una).
Louis Fleury a participé aux séances d'art-thérapie.
L'idée
Ce projet avait été financé par le Conseil départemental de la Manche, dans le cadre de la conférence des financeurs. "À titre expérimental, il a permis à plusieurs bénéficiaires de plus de 60 ans, d'accéder à un atelier d'art-thérapie sans aucune participation financière. L'objectif était de favoriser le lien social et de stimuler les fonctions cognitives à travers l'utilisation d'une activité artistique, ici, la peinture ", précise Nelly Coudrin, de l'Una, de Granville.
« J'ai su qu'il y avait des séances d'art -thérapie quand j'ai reçu un prospectus. J'ai alors décidé de m'inscrire, car vivant seul à mon domicile, je vois très peu de personnes. Lorsque je suis allé à la première séance, je ne pensais pas faire de la peinture, je n'aime pas trop ça. Mais je suis revenu car j'avais envie de rencontrer du monde", explique Louis Fleury.
Le participant est ensuite venu huit fois. L'activité lui a permis de retrouver de la dextérité. « Ce n'est pas encore ça, mais c'est beaucoup mieux. Ça m'a aussi permis de rencontrer du monde et de discuter. Maintenant que les séances sont terminées, je suis allé m'inscrire dans une association à côté de chez moi "• témoigne Louis Fleury.
Les bénéficiaires qui le souhaitent, ainsi que leur aidant proche, ont pu faire encadrer leur production artistique, avant de les exposer. Elles sont visibles jusqu'à la fin du mois de janvier, à l'antenne de l'Una de la Manche, 134, rue Couraye.
Contact. Tél. 02 33 91 25 90.

Patricia, assistante de vie passionnée et attentive
Patricia Gazengel est aide à domicile, une profession vitale mais qui peine à recruter. Elle est au service de Blandine Lapie, 90 ans. De leur intimité est née une véritable complicité.
Rencontre
Blandine Lapie manque de qualificatifs quand elle parle de Patricia Gazengel, son assistante de vie, salariée de l'Union nationale de l'aide à domicile de Coutances (Una).
Un peu chancelante, Blandine Lapie s'aide de sa canne mais c'est surtout le bras de son auxiliaire de vie qu'elle cherche lorsqu'elle marche vers ses hortensias ou ses roses, au jardin.
Autour des fleurs, la belle histoire d'une dame qui « serait sans doute en maison de retraite si Patricia n'était pas là ! Chaque jour, une heure ou deux pour la douche, le lit, les courses et la surveillance"· Patricia Gazengel vient chez Blandine Lapie, qu'elle continue à appeler Madame Lapie, depuis dix ans. « J'ai commencé ce métier merveilleux en 1998 dans l'Orne, d'où je suis originaire. Il fallait travailler et, sur le conseil d'une amie, j'ai frappé à la porte de cette structure sociale. J'avais été agent des services hospitaliers et le courant passait toujours très bien avec les gens ", confie Patricia Gazengel.
Attentionnée, elle n'a pas connu la joie, jeune, d'être entourée. « C'est pour cela qu'aujourd'hui, je donne à ma façon. Il faut aimer les gens pour faire ce travail. On est un peu psys, les retraités se confient. » Les mots sortent plus facilement « Ce que je dis à Patricia Gazengel, à la pause autour d'une tasse de café, j'aurais du mal à en parler à mes proches », souligne Blandine Lapie, mère de cinq enfants. « Mais il y a des questions que mes enfants ne veulent pas entendre. » Le décès par exemple. Patricia Gazengel est toujours là pour en parler quand on la sollicite. Sereinement, avec son sourire et sa voix apaisante. « Je les aide à préparer le dernier bagage, toujours calmement.»
En revanche, elle fait toujours attention de ne pas prendre la place des enfants. « Même si Mme Lapie m'appelle sa petite Patricia, moi je la vouvoie ! » Une distance bien gérée pour éviter la confusion affective.
Des difficultés à recruter
Malgré l'importance de cette profession, l'Una de Coutances rencontre, comme toutes ces structures, des problèmes de recrutement. Le métier attire moins. « Je suis parfois accompagnée de jeunes futurs assistants. Certains terriblement motivés, proches de la personne âgée mais d'autres beaucoup moins », relate Patricia Gazengel qui essaiera, après la formation de tutrice qu'elle vient de suivre, de les accompagner et de leur faire prendre conscience de leur choix professionnel.
Patricia travaille trente-cinq heures par semaine auprès de dix personnes âgées du Coutançais, mais pas seulement. « Il y a aussi des jeunes en situation de handicap ou des retours d'hôpital. Avec mon ancienneté, j'ai un salaire correct, je suis tellement heureuse dans mon travail. » La retraite ? « Dans quatre ou cinq ans mais je poursuivrai dans le bénévolat auprès des gens enfin de vie », précise Patricia Gazengel.
En attendant, lorsqu'elle ne travaille pas, pour faire une vraie coupure, elle file à la plage sur sa moto, à l'aquagym ou voir sa famille. Toujours souriante avant de reprendre son service, Blandine Lapie et les autres dames l'attendent avec impatience.

À 100 ans, Henriette n'a pas perdu sa malice.
Mardi, entourée de ses auxiliaires de vie et des membres de sa famille, Henriette Olivier a soufflé ses cent bougies.
Mardi 27 février, Henriette Olivier a fêté ses 100 ans entourée de ses auxiliaires de vie et de sa famille.
Les gens d'ici
« Pour résumer ma vie, je dirais que j'ai fait les 400 coups », plaisante Henriette Olivier, née Perlican, en Seine-et-Marne, le  27  février 1918.
« À 10 h ! » ajoute la pimpante centenaire.
Henriette s'est mariée en 1938, et a vécu une vie riche en déplacements.
« J'ai déménagé dix-sept fois pour suivre mon mari dans son travail.» Malheureusement, ce dernier est décédé en 1972.
Encore très autonome
Corsetière à Paris, repasseuse, femme de ménage, serveuse de bar, elle a exercé divers métiers jusqu'à son arrivée dans la Manche, à Gouville-sur-Mer en 1982. Cinq ans plus tard, elle s'est ensuite installée à Coutances dans un appartement qu'elle occupe depuis trente ans. « J'ai vraiment fait tous les petits boulots, avant d'être femme au foyer pour élever mes deux enfants.  Même  à la retraite, je suis restée active, notamment comme serveuse dans un café à Gouville en 1982.
Henriette Olivier n'a pas la mémoire qui flanche, loin de là. Et, physiquement, cela va plutôt bien. « Elle est autonome et fait encore son lit toute seule », assurent Anita Fleury et Fabienne Sevegrand, ses deux auxiliaires de vie de l'association Una de la Manche qui interviennent quotidiennement à son domicile.
« Pour me déplacer, j'ai quand même ma canne et le bras de mon auxiliaire », plaisante Henriette, toujours bon pied bon œil. Ses journées passent paisiblement entre la lecture qu'elle affectionne particulièrement, la télévision et les moments de discussions avec ses voisines.
Mardi après-midi, elle a fêté son centenaire, simplement, autour d'un gâteau au chocolat préparé par ses deux auxiliaires de vie. Elle a aussi reçu la visite de deux de ses arrière-petites-filles.
Et si on lui demande son secret de longévité ? « La gelée  royale et la Clairette de Die. Avec cela, on atteint cinq fois vingt ans », répond-elle malicieusement.

L'Union nationale d'aides et de soins à domicile (UNA) de la Manche organise un café des aidants. « Cet après-midi de rencontres est organisé avec le soutien financier du conseil départemental et le concours de plusieurs partenaires institutionnels et associatifs », explique Annick Morel-Rivière, chargée de mission développement et qualité à l'UNA Manche.

Se sont associés à cette opération : le Centre local d'information et de coordination (Clic) de Granvile Terre et mer et Villedieu intercom, le secteur d'action gérontologique du pays hayland, le service de soins infirmiers à domicile, l'hôpiatl Avranches-Granville, ainsi que des associations (France Alzheimer, Traumatisés crâniens). « La philosophie du café des aidants est simple, résume Annick Morel-Rivière. C'est un espace de lieu, de temps et d'espace d'information, de rencontres et d'échanges, animés par un expert. •: Ouvert à tous les aidants, ce premier rendez-vous sera animé par le Dr Verger.

Lundi 5 mars, 14 h 30, restaurant Le Courtils, 17, rue de la Libération. Inscriptions : 02 33 91 25 90 ou contact@unadelamanche.org.